Face aux critiques d’Ilham Aliev sur la politique française dans ses territoires ultramarins, Agnès Pannier-Runacher a décidé de ne pas participer à la conférence sur le climat à Bakou. La ministre de la Transition écologique a fustigé l’utilisation de la lutte climatique à des fins personnelles, la qualifiant de « manœuvre indigne ».
“C’est la première fois depuis la signature de l’accord de Paris en 2015 qu’une COP se déroulera sans la présence d’un haut fonctionnaire français,” souligne Politico. Après que le président Emmanuel Macron eut confirmé son absence à cette conférence qui se déroule à Bakou, en Azerbaïdjan, c’est maintenant au tour de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, de renoncer à y assister.
Cette décision, rendue publique le mercredi 13 novembre, est une conséquence directe d’un discours prononcé le matin même par Ilham Aliev, que le média européen décrit comme un “autocrate azerbaïdjanais”. Lors d’une réunion avec des pays insulaires, Aliev a attaqué la France et les Pays-Bas, accusant ces pays de maintenir une “domination coloniale” qu’il associe aux problèmes de changement climatique, rapporte Politico.
“Une série prolongée de polémiques”
Le président de l’Azerbaïdjan a notamment “pointé du doigt les atteintes environnementales” imputées à la France dans ce qu’il appelle des “colonies”, en faisant référence aux tests nucléaires réalisés en Polynésie française et en Algérie. Il a également accusé Emmanuel Macron d’être “à l’origine des flambées de violence qu’a subies la Nouvelle-Calédonie cette année”.
Le journal basé à Bruxelles ajoute que “les déclarations ont provoqué un vif émoi”.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.