[Retrouvez cet article dans notre édition spéciale “7 octobre, un an de guerre”, disponible chez les marchands de journaux depuis le 3 octobre.]

J’ai écrit à propos de la Nakba à ses 47 ans, puis à ses 75 et 76 ans. J’ai relaté les épreuves et la dignité de mon peuple – ces Palestiniens chassés de leurs foyers pour s’entasser dans ce qui allait devenir ma terre natale : Gaza.

Depuis la Nakba, beaucoup de choses ont évolué, mais une constante demeure : la détermination d’Israël à nous effacer de notre propre sol. Pour les deux millions d’âmes encore piégées à Gaza, cela représente une année de génocide, marquée par la mort, la faim, les déplacements forcés et la quête incessante d’un refuge.

Pour des dizaines de milliers d’autres, comme ma famille et moi-même, cela représente une véritable Nakba – une fuite désespérée pour échapper à Gaza et la douleur de l’exil.

Ceux parmi nous qui ont réussi à quitter Gaza ne trouvent pas la guerre moins pénible malgré la survie. Nos blessures sont exposées et nous restons indélébilement marqués par le traumatisme des bombardements, luttant chaque jour pour reconstruire nos vies et retrouver un semblant de normalité dans le chaos.

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Les générations changent, la réalité persiste

Il est difficile de décrire ce que l’on ressent lorsque votre vie antérieure s’évapore du jour au lendemain. Lorsqu’il faut laisser derrière soi son pays tout en sachant qu’il demeure en vous pour toujours.

Mon pays est gravé en moi à jamais à travers les récits de mes grands-parents, les souvenirs transmis de génération en génération, les ol